Les Poétesses Oubliées de l’Histoire

Episode I

par Victoria Scrivner | L'érotisme chez Marie Nizet

Episode 4

par Elise di Pierro | Le don maternel chez Renée Brock

Episode 7

par Zoé Pauwels | Le silence chez Mimy Kinet

Episode 2

par Eolyne Ratlas | La haine dans le neutre chez Nicole Malinconi

Episode 5

par Emilie Eechaute | La contemplation du quotidien chez Madeleine Ley

Episode 8

par Marie Lernauhlt | La tradition belge chez Marie Gevers

Episode 3

par Zoé Perrin | Les évocations insolites chez Marianne Van Hirtum

Episode 6

par Tyssia Anuset | Les replis de la mémoire chez Claire Jaumain

Episode 9

par Vaillant Roogemans | Le souffle du printemps chez Marie Closset

Les Poétesses Oubliées de l’histoire

…est une série de podcasts de poésie réalisés par Emilie Eechaute à la suite d’une recherche théorique et artistique autour de l’invisibilisation des femmes créatrices en littérature. Ces podcasts tendent à visibiliser la poésie de femmes. Les 9 premiers épisodes déjà réalisés mettent plus précisément en lumières la poésie de femmes belges d’expression francophone du XXe siècle. En effet, cette poésie triplement marginalisée de par son statut , sa situation géographique et son genre semble peu connue du grand public. Par conséquent, ces podcasts ont pour volonté de les réhabiliter. 

Site Web en construction, les podcasts ne sont pas encore publiés, merci pour votre compréhension.

« La difficulté majeure pour qu’une femme puisse connaître une émancipation artistique, et une reconnaissance, c’est bien le fait de devoir concilier une vie de famille et une vie professionnelle artistique. Ce fameux trio-gagnant Mari-Enfant-Foyer selon qu’il soit accompli ou non et auquel se rajoute le rôle déterminant du père dans l’accomplissement ou l’échec de la femme-artiste, sont de réels paramètres qui freinent ou accélèrent la liberté créatrice de ces femmes. Ensuite, [nous pouvons] affirmer que les lois qui régissent la condition de la femme au fur et à mesure de l’histoire, ont laissé des périodes plus ou moins propices à la création-diffusion-réception artistique d’œuvres de femmes. En effet, au plus les lois [et codes sociaux] les enferment, au moins elles ont le courage de créer malgré tout, et au moins leur art est considéré et diffusé. Ajoutons qu’en plus de ces difficultés, il fallait avoir un courage hors du commun pour emprunter cette voie et lutter contre les préjugés et le mépris envers le sexe féminin. Lutter contre le fait établit selon lequel seul l’art masculin a de la valeur, et user de stratagèmes tels que le travestissement ou l’utilisation d’un pseudonyme pour faire valoir sa parole. En conclusion, devenir femme-créatrice fut longtemps un réel parcours de la combattante qui demandait une réelle remise en question de tout ce qui régissait leur condition propre de femme, et une réelle affirmation de soi. »

Emilie Eechaute

"Les facteurs d’invisibilisation de la femme créatrice" dans Prêter notre voix à la poésie de femmes belges, Bruxelles, 2022, p. 67